Joseph Haydn, Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix (transcription pour quatuor à cordes 1787) Wolfgang Amadeus Mozart, Requiem (transcription pour quatuor à cordes de P. Lichtenthal 1802)
Un Requiem et un Oratorio, mais que vient faire le Quatuor Debussy sur ce terrain ? Quelle mouche a encore piqué cet empêcheur de tourner en rond pour vouloir mettre en parallèle ces deux chefs-d’œuvre de l’histoire de la musique ? Peut-être parce que ces deux compositeurs se vouaient une mutuelle admiration...
Ces deux œuvres majeures ont chacune fait le chemin inverse de l'autre : d'abord une pièce pour quatuor de 1787 qui devient un oratorio avec chœur en 1795, puis un Requiem pour chœur, solistes et orchestre qui devient un quatuor en 1802 : deux pièces au caractère éminemment recueilli et d’une force intérieure toute semblable. L’une de la main du maître lui-même, l’autre de celle d’un admirateur plein de génie. La première est au répertoire de tous les quatuors depuis toujours, la seconde a connu une résurrection en 2006 grâce au quatuor lyonnais que l'on sait avide de découvertes. Jamais jouées ensembles, pourtant l’évidence saute aux yeux à leur écoute : à la fois si proches dans leur message et pourtant si différentes et complémentaires dans leur écriture.
Nul doute que Louise Moaty saura se saisir de tous les symboles qu’elles contiennent et profiter de l’ouverture du Quatuor Debussy pour que cette fête musicale devienne aussi une fête pour les yeux.