À l'Espace Carpeaux : Mardi, jeudi, vendredi : 17h à 19h Samedi : 14h à 18h
1h30Tout public
Les concerts Parisiens
Philippe Jaroussky, dont il n’est plus nécessaire de louer la beauté vocale ni la ligne de chant impériale, et Thibaut Garcia, jeune étoile déjà au firmament, nous emmènent dans une vaste exploration de la mélodie.
Quand on pense à la mélodie, les sonorités du piano surgissent immédiatement à l’esprit. Mais c’est oublier que d’autres cordes – pincées cette fois – régnaient majestueusement dans les salons aristocratiques. La guitare, et avec elle ses ancêtres le luth ou le théorbe, tissaient autour de la voix des textures savantes, créant des atmosphères tantôt lunaires tantôt populaires (c’est le paradoxe de cet instrument) rendant justice à la beauté des textes mis en musique
Ces deux complices nous emmènent dans une vaste exploration de la mélodie, des subtilités des maîtres anglais (Dowland avec la sublime mélancolie de In darkness let me dwell et Purcell bien sûr avec le tragique Dido's lament, mais aussi Britten, leur héritier direct, avec le très rare Il est quelqu'un sur terre) au dramatique Erlkönig de Schubert, du crépusculaire Abendempfindung de Mozart aux fulgurances ibériques d'Amor y odio, el mirar de la maja de Granados, en passant par le raffinement typiquement français d'un tryptique consacré à Fauré (Au bord de l'eau, Nocturne, Les berceaux), sans oublier bien sûr À sa guitare, mélodie de Poulenc qui donne son titre au programme et dans lequel le compositeur rend hommage au génie de Ronsard.
Philippe Jaroussky et Thibaut Garcia se font ici diseurs incomparables, attentifs à la moindre inflexion des textes abordés, en une véritable fusion du verbe et des notes.